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Auteur D' Alembert (1717-1783) |
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Discours préliminaire de l'Encyclopédie / D' Alembert
Titre : Discours préliminaire de l'Encyclopédie Type de document : texte imprimé Auteurs : D' Alembert (1717-1783), Auteur ; François Picavet, Éditeur scientifique Editeur : Paris : R. Laffont; Gonthier Année de publication : 1976 Importance : 185 pages Note générale : Le Discours préliminaire est une des meilleures introductions au siècle des Lumières, donnant l'idée que l'homme possède la capacité, par sa propre intelligence et analyse, de modifier les conditions de la vie humaine. L'encyclopédie constituait une demande de la communauté intellectuelle d'un raffinement de l'ensemble des branches du savoir par rapport aux découvertes passées ou récentes. Une telle compilation de la connaissance humaine serait à la fois laïque et naturaliste, discréditant la théologie comme principe de base. Bien qu'écrit par d'Alembert, le Discours était le fruit de la collaboration de plusieurs hommes de lettre visant les mêmes objectifs de progrès du siècle des Lumières. Les Trois grands contemporains membres du Parti philosophique qui ont sans aucun doute participé à l'orientation de la philosophie et des croyances du texte étaient Denis Diderot, Jean-Jacques Rousseau, et Étienne Bonnot de Condillac, avec lesquels d'Alembert était avéré être en contact. Ces hommes partageaient la même passion pour la diffusion des connaissances scientifiques. Et, même si cette période semble défavorable à une telle entreprise, avec une Europe en pleine crise politique et en pleine instabilité générale, le temps était venu pour leurs idéaux de prendre racine. Une florissante communauté de professionnels, les aristocrates, et le clergé devenaient de plus en plus sensibles aux échanges d'idées qui sont venues à caractériser et à servir de fondement au travail coopératif de compilation du savoir dans cette Encyclopédie.
Avant que le Discours ait été rédigé, d'Alembert était davantage connu pour son talent dans les sciences et les mathématiques. Toutefois, au fil du temps et grâce à sa personnalité dynamique, il se lie d'amitié avec Madame du Deffand dont l'influence de son salon lui a permis, en fin de compte, de retenir l'attention du public en tant que philosophe. D'Alembert est devenu un proche allié de Diderot et était tenu en très haute estime par les intellectuels de l'Europe. En fin de compte, La tendance qu'a d'Alembert de se tourner vers l'histoire pour expliquer les fondements la science et de l'éthique montre une tendance historique à chercher les lumières et une meilleure compréhension de la nature humaine dans l'histoire. Finalement, le Discours définit deux façons d'aborder les idées, la première étant les opérations de « l'esprit isolé » (xli) et la seconde traitant des études de l'origine de la vérité en tant que progrès d'une société donnée. Bien que le Discours tire une grande partie de ses principes fondamentaux d'hommes, tels que René Descartes, John Locke et Condillac dans une optique purement métaphysique, l'effet de l'expérience historique est indispensable.
La rédaction de l'Encyclopédie se situe dans un contexte de contestation des abus de l'autorité spirituelle, abus rendu manifeste par la prise de conscience de l'erreur que fut la condamnation de Galilée en 1633, à la suite des preuves optiques du mouvement de la Terre dans la première moitié du xviiie siècle. Dans le Discours préliminaire de l'Encyclopédie, d'Alembert critique sévèrement le tribunal de l'Inquisition en ces termes :
« Un tribunal devenu puissant dans le midi de l'Europe, dans les Indes, dans le Nouveau Monde, mais que la foi n'ordonne point de croire, ni la charité d'approuver, ou plutôt que la religion réprouve, quoique occupé par ses ministres, et dont la France n'a pu s'accoutumer encore à prononcer le nom sans effroi, condamna un célèbre astronome pour avoir soutenu le mouvement de la terre, et le déclara hérétique (...). C'est ainsi que l'abus de l'autorité spirituelle réunie à la temporelle forçait la raison au silence ; et peu s'en fallut qu'on ne défendit au genre humain de penser. »
D'Alembert adopte un militantisme comparable dans les articles d'astronomie de l'Encyclopédie1.
Il est important de noter que pendant que les Philosophes commencèrent leurs transformations intellectuelles qui devenaient connues comme Siècle des Lumières, des scientifiques de toute l'Europe commencèrent à faire leur propres changements en termes de nouvelles découvertes, domaines qu'ils sentaient devoir étudier plus en avant, et comment mener de telles recherches, c'est-à-dire leur méthodologie. Bon nombre de ces nouveaux scientifiques sentirent qu'ils se rebellèrent contre des vielles formes de sciences et de connaissances scientifiques, tout comme les Philosophes sentirent qu'ils apportèrent au monde une nouvelle façon de penser l'humanité et la connaissance humaine. Les Philosophes étaient conscients de ces changements dans le domaine de la science, et comme tels, ils supportèrent pleinement, et certainement adaptèrent, les nouveaux systèmes de pensée des scientifiques dans leurs idées philosophiques. On peut le voir dans le Discours, d'Alembert essaya de créer une méthode de systématisation et d'organisation de toutes les informations et savoirs légitimes et de rendre plus aisé et plus efficace la découverte de plus de connaissances.
Les motivations de d'Alembert pour une telle entreprise peut avoir pour source une des idées qu'il met en avant dans le Discours : "il n'y a que la liberté d'agir et de penser qui soit capable de produire de grandes choses, et elle n'a besoin que de Lumières pour se préserver des excès". Le contrôle clérical dans les domaines du savoir et de l'intelligence a été considéré comme préjudiciable au progrès de la connaissance humaine. Soutenir que le Discours était corrosif à l'autorité et au privilège hiérarchique ouvrait la voie à l'évolution des principes égalitaires dans la culture occidentale. D'Alembert mettait en avant que tous les hommes sont égaux dans leurs sensations, qui est la source de leur esprit. L'ultime distinction de l'homme est d'abord intellectuelle, ce qui renverse tout lien préconçu entre les privilèges sociaux et la connaissance. Par conséquent, l'Encyclopédie dans son ensemble parle au grand public.Langues : Français (fre) Réservation
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